Catherine de Sienne selon Raymond de Capoue

Catherine de Sienne selon Raymond de Capoue

Catherine est née à Sienne en 1347 dans un milieu d’artisans aisés qui travaillent dans les tissus. La famille vit dans la paroisse des dominicains et Catherine fréquente l’église Saint Dominique et toute sa vie sera imprégnée de l’esprit dominicain.

Vers l’âge de 6 ans elle fait une expérience décisive. Elle voit au dessus de l’église St Dominique le Christ revêtu des vêtements pontificaux entouré des apôtres Pierre, Paul et Jean et de Saint Dominique. Elle voit le Christ lui sourire et la bénir. A partir de ce moment elle se donne à lui sans réserve et apprend progressivement à fonctionner à partir de « la cellule intérieure » du cœur et à converser avec Dieu trinité. En bravant la résistance de sa famille elle s’engage finalement dans une vocation religieuse audacieuse en rejoignant à 16 ans une fraternité laïque dominicaine. Cette fraternité rassemble des hommes et des femmes mariés ou célibataires qui habitent chacun chez soi. Une vie sacramentelle commune et des enseignements les rassemblent régulièrement. Les membres de la fraternité se consacrent aux soins des démunis et en particulier des malades et des prisonniers.La Règle exige que les membres se réconcilient avec leur prochain ce qui les conduit à intervenir dans des conflits domestiques ou publics. Catherine vit dans un premier temps une vie solitaire et très frugale dans la contemplation du Père.

Puis à 20 ans, elle est « épousée dans la foi » par Dieu et appelée à l’apostolat.

A 23 ans elle vitla Passionet une mort mystique ; c’est le temps d’un autre envoi parmi les grands de ce monde. Une communauté ambulante, « la famille », ou la « belle brigade » se forme autour d’elle et l’accompagne dans tous ses déplacements en vivant d’aumônes.

A 25 ans elle entreprend une correspondance intense avec des hommes et des femmes qui peuvent contribuer à la réforme des états et de l’Eglise dans la justice et la paix (370 lettres). Deux ans plus tard la peste fait rage à Sienne et Catherine s’engage sans relâche au service des malades. Elle contracte la maladie mais en guéri comme certains membres de sa communauté grâce à son intervention.

A 28 ans en voyage à Pise elle reçoit les stigmates. Un an plus tard elle se rend à Avignon pour s’entretenir avec le Pape Grégoire XI au sujet de la réforme de l’Eglise et de son retour à Rome. Elle intervient ensuite inlassablement dans les conflits entre les grandes cités, dans le nouveau schisme de l’Eglise à la suite de la mort de Grégoire XI. C’est en 1378, environ deux ans avant sa mort lors d’extases que Catherine dictera l’enseignement qu’elle reçoit de Dieu sous forme de  « Dialogue ». Au cours des dix-huit derniers mois de sa vie Catherine prend sur elle le conflit entre le peuple romain et le Pape. Elle endure un martyre qui finit par causer sa mort après une longue agonie le 29 avril 1380.

Petite biographie inspirée de « La Vie de Sainte Catherine de Sienne » – réédité par Ed. Pierre Téqui. Texte original du Bienheureux Raymond de Capoue, l’un des derniers confesseurs de Catherine et écrit entre 1385 et 95, traduit du latin par le R.P. Hugueny, dominicain et édité en 1903 par Ed. Lethielleux.

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