
Idée reçue : « Au Moyen-Age, les paysans sont pauvres et meurent de faim »
Encore une autre idée reçue qui alimente les fantasmes autour de l’Inquisition : au Moyen-Age, les paysans sont pauvres et meurent de faim.
Faux. Le paysan n’est pas forcément pauvre : il se marie (ce qui lui permet de percevoir une dot), il hérite ou réussit dans ses récoltes et peut donc être plus aisé que des petits nobles ruinés par une guerre.
N’étant pas pauvres, les paysans ne meurent pas non plus forcément de faim ! On mange alors beaucoup de céréales, de bouillies, de galettes, du pain, du potage avec du lard (pois, navets, choux mais pas de pomme de terre !), des fruits (prunelles, nèfles, baies sauvages). De manière exceptionnelle œufs, poisson, petit gibier, laitages. La viande est rare (on tue un porc par an pour 5 à 6 personnes). On boit de la bière, du vin, de l’eau. Chez les paysans plus aisés, la viande est la base de l’alimentation. La privation du Carême consiste d’ailleurs à ‘’faire maigre’’, c’est-à-dire à se priver de viande, preuve que cette denrée était répandue.